Le sens de l’urgence


Très tôt investi dans des actions humanitaires, Florent met son engagement entre parenthèses, le temps de préparer un diplôme en génie énergétique et environnement. En 2009, il s’engage à la Croix-Rouge, puis en 2010 il commence sa carrière chez EDF, par un VIE* qui le conduit dans la succursale d’Abu Dhabi du CIST. Dans le cadre de ses activités actuelles au sein du CIST, Florent contribue à développer de meilleurs outils d’amélioration continue en matière de qualité, de sécurité et d’environnement. Une mission qui implique un travail important d’analyse. « Concrètement, je m’efforce de comprendre les accidents ou “presque-accidents” environnementaux de nos chantiers en me posant sans cesse la question de l’amélioration », souligne Florent. Dès qu’un incident survient, il s’attache à faire en sorte qu’il ne se reproduise plus, en proposant des méthodes et des moyens appropriés.

La bonne décision en quelques secondes

Ce travail le conduit à collaborer avec techniciens, ingénieurs et directions, tous concernés par l’optimisation du fonctionnement de leur service. « Cette activité demande de la réactivité, surtout quand il s’agit de projets à l’étranger, dont les délais sont souvent contraints », ajoute Florent. En fait d’urgence, le jeune ingénieur sait de quoi il parle : intégré à une équipe de secouristes de la délégation du 14e arrondissement de Paris, il consacre une bonne partie de son temps libre à « soigner les hommes, quels qu’ils soient, quoi qu’ils fassent », conformément à l’engagement de la Croix-Rouge. Il est amené à participer aux dispositifs préventifs de secours lors des manifestations culturelles et sportives, mais aussi à porter appui aux pouvoirs publics (pompiers, SAMU) en assurant des gardes le week-end. « C’est un engagement qui n’impacte pas mon emploi du temps professionnel, même si en cas de catastrophe exceptionnelle, je suis autorisé à quitter mon travail », précise Florent. Même si de telles situations sont rares, Florent se rend particulièrement disponible.

Florent Guignard assure des gardes le week-end à la caserne du 14e arrondissement de Paris, aux côtés d’autres bénévoles de la Croix-Rouge.

Une quête d’amélioration continue

« La Croix-Rouge est aussi une école du sang- froid, une qualité que l’on apprend à développer. » Quand des vies sont en danger, l’urgence a la priorité : « Lors d’une intervention, il faut prendre la bonne décision et effectuer les premiers gestes en quelques secondes », rappelle Florent. À sa manière, la Croix-Rouge encourage aussi l’amélioration continue. Devenir équipier-secouriste demande d’assimiler un certain volume de connaissances. Pour Florent, cela a représenté 80 heures de théorie, complétées par des entraînements le mercredi soir. Si bien qu’à 27 ans, il n’en a pas fini avec l’apprentissage. Également secouriste du travail au CIST, il a fait des émules : plusieurs de ses collègues sont devenus secouristes du travail et l’un d’eux s’apprête à rejoindre la Croix-Rouge. Florent souhaite aujourd’hui devenir formateur dans l’entreprise mais aussi auprès du grand public, en enseignant les premiers soins à apporter aux nourrissons et aux enfants. Avec, toujours, la satisfaction de se rendre utile : « Lorsqu’une victime, une fois en sécurité à l’hôpital, vous remercie, c’est une récompense formidable. »

* Le volontariat international en entreprise (VIE) permet aux entreprises françaises de confier à un jeune une mission professionnelle à l’étranger.

© Photos : William Beaucardet

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