La Culture raisonnée contrôlée

Une filière qui fait son chemin


Initiée par des agricultures bourguignons dans les années 1990, la démarche CRC® s’est développée au début des années 2000 à partir d’une ambition : cultiver des céréales françaises de haute qualité, selon des pratiques agricoles raisonnées. En d’autres termes, il s’agit de produire différemment pour une alimentation plus saine, tout en prenant soin de l’environnement. Pour concrétiser ces engagements « du champ à l’assiette », une filière complète s’est structurée, impliquant toute la chaîne de production et de transformation des céréales : agriculteurs et organismes stockeurs, meuniers, industriels et distributeurs. Cette organisation traduit une volonté de valoriser le travail de tous les intervenants, explique Marc Bonnet, Directeur général du GIE CRC* : « c’est un écosystème où chacun joue son rôle, avec la possibilité de tirer bénéfice de son implication ». Ainsi, les producteurs de blé se voient attribuer une prime pour chaque tonne récoltée. 

Un engagement sur toute la ligne

Pour fonctionner, la filière CRC® s’appuie sur des cahiers des charges comportant, notamment, des exigences sanitaires parmi les plus poussées. « Le but est d’apporter aux consommateurs les produits les plus sains possibles, avec des garanties de traçabilité d’un bout à l’autre de la chaîne », ajoute Marc Bonnet. Emploi de semences non OGM, cultures sur parcelles préservées, stockage sans insecticides ni pesticides, contrôles qualité, comptabilités matière… les intervenants de la filière s’emploient, chacun à leur niveau, à satisfaire des obligations de moyens et de résultats. Pour valider ces engagements, des contrôles réguliers sont effectués sous l’autorité d’un organisme indépendant. 

Une voie du milieu

Certes rigoureuse, la démarche a permis à la culture CRC® de s’imposer : avec une production annuelle de plus de 550 000 t de blé (l’équivalent de la consommation de pain de 11 millions de Français), la filière fait figure d’alternative sérieuse à l’agriculture biologique et aux pratiques agricoles conventionnelles. Pas question pour autant de forcer le marché, prévient Marc Bonnet : « Par principe, nous ne produisons que si la demande et les clients existent. Aujourd’hui, nos efforts sont consacrés à renforcer nos engagements, qu’ils soient sanitaires, sociétaux ou environnementaux. Nous souhaitons aussi étendre la filière en direction d’autres cultures comme le colza, le maïs ou l’orge ». Le but : proposer aux boulangers un plus large éventail d’ingrédients, pour qu’ils puissent offrir à leurs clients des produits 100 % CRC®. Filière à suivre… parlez-en à votre meunier ! 

* L’organisme coordinateur en charge du suivi et de la promotion de la filière CRC®.

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